PENSEES SUR DES ANNEES…
Avez-vous déjà eu l’impression d’être seul, comme perdu au milieu des autres ? L’impression de parlez le même langage sans le parler vraiment, que les néons du plafond vous couvrent de noir ? L’impression que vous pourriez crever la gueule sur le trottoir , sans personne pour s’émouvoir.
La théière fume, alors je me lève et me laisse tomber sur une chaise de mauvaise facture, le thé est chaud et sucré, comme les mains d’une fille, de quelqu’un, de quelque chose. j’osais espérer comprendre un jour où pouvait elle être, mon ablation. M’avait t’on soustrait la santé ? le savoir ? le moral ? bah ! Sûrement les trois, le thé est bu, je me replonge dans mon lit, des miettes de vie ça et là, une fille, un chagrin, une fille. Sans bouger les ailes je n’y comprends plus grand chose, je suis seul, le téléphone aura beau sonner je me sentirai seul, de toute façon il ne sonne plus depuis longtemps, elle est partie, mon sourire avec, mon sourire se transforme en rictus inquiétant. Chaleur caniculaire dans la pièce, je tremble de froid, elle est partie.
Alors la première question se poser serait la suivante, le célèbre pourquoi ! Pourquoi ? Pourquoi peut ètre parce qu’elle eu la jambe peu scrupuleuse, ou simplement par manque d’envie, peut tre même par dégoùt, qu’importe, elle est partie, partie.
Le thé fume alors je me lève, l’étagère ronronne, elle est en bonne santé, la théière vient moi et me sert une tasse de thé, gout mangue, gout boulon rouillé, quel est ce goùt infect en ma bouche ? Les mets dignes de roi ont goùt de pourri, voila! Je moisis! j’ai choisi l’amour, la vie, mais j’ai brulé mes ailes, choisi le chemin de la lumière, Icare; comme camarade d’infortune, attention, trop haut trop vite, je suis présent aveuglé de noir. De mes yeux de lynx myopes je déchiffre le cadran lunaire, il est l’heure, le magasin ferme dans peu de temps, pourvu que j’y arrive temps, il me faut un sourire absolument, mes pennes deviennent du venin, je ne tiendrai pas la nuit sans un sourire, il m’en faut un, elle est partie, pourvu que j’arrive temps...